La jeunesse gabonaise semble peu à peu délaisser ses langues maternelles. Ceci au profit des langues occidentales telles que le français et l’anglais. Cette évolution soulève des préoccupations majeures quant aux dangers de la non-pratique des langues vernaculaires. Des langues telles que le L’omyènè, le Punu, le Nzébi ou encore le Voungou sont ainsi menacées de disparition.
Les dangers de la non-Pratique des langues vernaculaires
L’abandon des langues vernaculaires par les jeunes Gabonais comporte plusieurs risques. Cela peut entraîner une perte de connexion avec la culture et les traditions ancestrales.
« Je regrette de ne pas avoir appris la langue de mes grands-parents. Je me sens déconnecté de mes origines et de mon identité culturelle » témoigne Pierre, étudiant en faculté de droit à l’université Omar BONGO à Libreville.
La déconnexion évoquée par Pierre n’est pas le seul problème. La diminution de la diversité linguistique l’uniformisation culturelle sont aussi de graves menaces. Menaces qui peuvent avoir raison de la richesse de la société gabonaise.
Les avantages de la pratique des langues maternelles
Préserver et parler les langues maternelles présente de nombreux avantages. Cela permet aux jeunes de mieux comprendre leur histoire familiale et culturelle, renforçant ainsi leur identité. De plus, cela favorise la transmission des savoirs traditionnels et encourage le respect des valeurs ancestrales.
Solutions pour encourager la pratique des langues vernaculaires
Pour inverser cette tendance, il est crucial d’adopter des mesures visant à promouvoir la pratique des langues maternelles chez les jeunes Gabonais. Parmi ces solutions, on peut citer l’intégration de cours de langues vernaculaires dans les programmes scolaires. Ou encore, la mise en place d’ateliers linguistiques communautaires et la promotion de ressources éducatives en ligne pour l’apprentissage des langues locales.
Situations révélatrices
Un constat simple, près de la majorité des jeunes Gabonais sur les réseaux sociaux ne parlent pas leur langue maternelle lors de leurs publications vidéos. Ce qui est à l’opposé d’un pays comme le Sénégal ou même les publications écrites sont faites dans leurs langues maternelles. Ce qui illustre une diminution significative de la pratique de la langue, par rapport aux générations précédentes.
La non-pratique des langues vernaculaires chez les jeunes Gabonais constitue un défi majeur pour la préservation de l’identité culturelle et linguistique du pays. Il est impératif d’encourager les nouvelles générations à renouer avec leurs racines linguistiques. Ceci dans le but de préserver la richesse et la diversité de la société gabonaise. En adoptant des solutions éducatives et communautaires, nous pouvons contribuer à revitaliser l’usage des langues maternelles. renforçant ainsi le lien entre les jeunes et leur patrimoine linguistique.