Récemment, une compatriote a révélée que certaines boissons produites par la SOBRAGA, la société des brasseries du Gabon, contiennent des taux élevés d’acide benzoïque et d’acide ascorbique. Bien que ces substances soient couramment utilisées dans l’industrie alimentaire, leur présence en grande quantité ou leur combinaison peut avoir des conséquences néfastes sur la santé. Décryptons les risques pour les consommateurs.
C’est lors d’un contrôle de routine opéré par les services de douanes française que l’anomalie a été décelée. En effet, une femme d’affaire gabonaise a vu une partie de sa marchandise importée du Gabon, interdite d’exploitation. Restauratrice de mets Gabonais en France, elle voulait proposer à sa clientèle, divers types de boissons produites par la SOBRAGA. Mal lui en a pris, plusieurs de ces boissons possèdent des taux anormalement élevés d’acide benzoïque et d’acide ascorbique
Qu’est-ce que l’acide benzoïque et l’acide ascorbique ?
L’acide benzoïque (E210) est un conservateur utilisé pour empêcher le développement des bactéries et des moisissures dans les boissons.
l’acide ascorbique (E300), plus connu sous le nom de vitamine C, est quant à lui ajouté comme antioxydant pour préserver la fraîcheur des produits.
Bien que ces deux substances soient autorisées dans l’industrie agroalimentaire, leur utilisation excessive ou leur interaction peut présenter des dangers.
Les dangers de l’acide benzoïque
En doses modérées, l’acide benzoïque est considéré comme sûr. Cependant, une consommation excessive peut entraîner :
• Réactions allergiques : Irritations cutanées, crises d’asthme ou autres symptômes chez les personnes sensibles.
• Troubles digestifs : Nausées, douleurs abdominales ou irritations de la muqueuse digestive.
• Formation de benzène : Lorsque l’acide benzoïque réagit avec l’acide ascorbique sous l’effet de la lumière ou de la chaleur, il peut produire du benzène, un composé chimique cancérigène.
Les risques liés à l’acide ascorbique
La vitamine C est un nutriment essentiel, mais son excès peut provoquer :
• Troubles digestifs : Diarrhées, ballonnements ou crampes abdominales.
• Calculs rénaux : Une consommation prolongée peut favoriser la formation de calculs chez certaines personnes.
Le danger de leur interaction : la formation de benzène
Le principal risque réside dans la combinaison de l’acide benzoïque et de l’acide ascorbique. Exposés à des conditions comme la chaleur, la lumière ou certains métaux, ces deux additifs peuvent produire du benzène. Ce composé est reconnu comme cancérigène et représente une menace sérieuse pour la santé des consommateurs.
Quels sont les impacts sur la santé à long terme ?
Une exposition chronique à des boissons contenant des taux élevés de ces substances peut entraîner :
• Un risque accru de développer des cancers, notamment des leucémies.
• Des troubles rénaux liés à la formation de calculs.
• Une altération du métabolisme hépatique et des troubles digestifs chroniques.
Comment protéger les consommateurs ?
1. Éviter les excès : Réduisez votre consommation de boissons industrielles riches en additifs.
2. Lire les étiquettes : Soyez attentif aux taux d’acide benzoïque et d’acide ascorbique dans les produits que vous consommez.
3. Privilégier les alternatives naturelles : Optez pour des jus pressés maison, de l’eau ou des boissons artisanales.
4. Demander des contrôles réguliers : Les consommateurs peuvent exiger plus de transparence de la part des producteurs.
Quelles actions pour les autorités ?
Les organismes de régulation, comme l’Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire (AGASA), ont un rôle clé à jouer :
• Contrôles renforcés : Vérifier régulièrement les taux d’additifs dans les boissons produites localement.
• Réglementation stricte : Imposer des normes claires et sévères pour limiter les risques.
• Sanctions dissuasives : Punir les infractions pour garantir la sécurité des consommateurs.
La présence d’acide benzoïque et d’acide ascorbique à des taux élevés dans les boissons de la SOBRAGA soulève donc des inquiétudes légitimes. Si ces additifs sont autorisés, leur interaction peut représenter un danger, notamment avec la formation de benzène, un composé cancérigène. Consommateurs, soyez vigilants : privilégiez les alternatives naturelles comme le vin de palme et exigez des informations claires sur ce que vous consommez. La santé publique mérite une attention prioritaire.