Imaginez-vous sous un soleil de plomb, assis pendant des heures, regardant défiler les minutes avec une lenteur accablante. C’est la réalité des clients de l’agence BICIG du centre-ville de Port-Gentil. Une banque censée incarner la confiance et le service, mais qui laisse ses clients livrés à eux-mêmes dans des conditions indignes.
Chaque jour, des Gabonais de tout horizon — commerçants, salariés, retraités — se rassemblent devant cette agence pour accomplir une tâche apparemment simple : accéder à leurs propres finances. Mais la réalité est tout autre. Avec plusieurs guichets disponibles, un seul est opérationnel. Et lorsque la guichetière présente s’absente, le guichet ferme tout simplement. Pas de remplacement. Pas d’explications. Rien.
Une attente inhumaine
Des files d’attente s’étirent à n’en plus finir, et les clients patientent parfois jusqu’à six heures pour être servis. Oui, six heures ! Imaginez la souffrance des personnes âgées, des mères avec des enfants en bas âge, ou encore des employés qui doivent justifier à leur patron une journée entière perdue dans une banque. Cela ne suscite pas seulement de la frustration : cela engendre une profonde indignation.
« Nous sommes traités comme des moins que rien », confie un client excédé. « Si vous voulez récupérer votre argent ici, préparez-vous à passer la journée. Et si vous osez vous plaindre, c’est pire : personne ne vous répond. »
Une institution déconnectée de ses clients
La situation pose une question cruciale : à quoi sert une banque qui ne peut assurer un service minimal à sa clientèle ? Alors que d’autres établissements investissent dans la digitalisation et l’amélioration de l’expérience client, la BICIG semble à des années-lumière de ces standards modernes. Port-Gentil, pourtant capitale économique du Gabon, mérite bien mieux que ce spectacle humiliant.
Des solutions qui s’imposent
Face à cette situation alarmante, il est urgent que la BICIG prenne des mesures concrètes. Voici quelques propositions :
- Mobilisation du personnel : ouvrir tous les guichets disponibles et s’assurer qu’un suppléant soit présent en cas d’absence d’un employé.
- Digitalisation des services : mettre en place des solutions bancaires en ligne accessibles à tous pour réduire la fréquentation physique de l’agence.
- Gestion des flux : instaurer un système de rendez-vous ou de tickets numériques pour éviter les longues files d’attente.
- Formation du personnel : investir dans une formation orientée client pour offrir un service de qualité et un meilleur accueil.
Un appel à la responsabilité
Cette situation ne peut plus durer. La dignité des Gabonais est en jeu. Nous interpellons la direction générale de la BICIG : entendez les cris de vos clients, prenez vos responsabilités. Un service bancaire ne doit pas être un parcours du combattant. La patience des Portgentillais a ses limites.
Il est temps que cette institution, qui bénéficie de la confiance de milliers de Gabonais, se souvienne de son devoir : servir, et non asservir.