L’île Mandji a vibré sous le poids de son histoire ce 18 mars 2025. Dans l’enceinte royale, sous le regard bienveillant des ancêtres, un moment rare et profond s’est déroulé. Le roi des Orungu, Ré NTCHOUGA – Ré SONGUÈ, communément appelé Ôg’ORUNGU, a accueilli en sa demeure le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Dignitaires, sages, chefs de clans et notables de toutes les tribus myènè s’étaient rassemblés pour ce moment solennel. Accueilli avec ferveur par les Akaga Y’ivanga et leur suite, Oligui s’est avancé, empreint de respect et de déférence. Son discours, teinté de patriotisme et d’espoir, résonnait comme une promesse. Il était là pour honorer les Orungu, pour rappeler le rôle de l’héritage et des traditions dans la construction de la nation.
Le roi, dans sa sagesse infinie, lui répondit par des mots puissants. Un appel vibrant à la restauration des institutions traditionnelles. « Que l’État soit là pour soutenir et donner de la force aux institutions traditionnelles, » demanda-t-il. Car ces institutions forgent des hommes et des femmes de valeurs, garants du respect des héritages culturels et de la dignité du peuple.
Puis vint l’instant de l’Erungu, cet aparté entre le chef de l’État et le souverain Orungu. Au sortir de cette échange intime, Oligui était métamorphosé. Paré de la tenue traditionnelle Orungu, coiffé du doukou blanc, vêtu du Ôboyi noué en gnamboulessi, il était devenu plus qu’un président : un fils de l’île Mandji.
Son sourire à son départ était celui d’un homme réconcilié avec une partie profonde de son être. Les Orungu, eux, savaient que ce jour resterait gravé dans leur mémoire comme celui où l’histoire et la tradition se sont entrelacées pour forger l’avenir.