Les fiançailles se caractérisent par une promesse de mariage entre deux personnes qui visiblement partagent l’un pour l’autre un attachement profond et voulant le concrétiser au travers du mariage. Toutefois, les chemins du cœur sont tortueux et celui qui conduit au mariage encore plus, et il peut arriver qu’au cours de ce cheminement que l’un des conjoints puisse décider de rompre cet engagement malgré le fait que celle-ci ait engagé les deux familles.
Souvent perçu comme un abus par la personne larguée, rompre cet engagement n’est pas sans conséquences, si la loi n’a aucune influence sur la somme contenue dans l’enveloppe remise à la famille de la future épouse, il est judicieux de savoir que la remise des présents n’est également pas obligatoire, et ce, bien que la symbolique prenne son sens et contraint à s’y prêter. Mais à quel extrême quand on sait que ces biens peuvent être remboursés sur requête du remettant ?
Cette étape préliminaire peut être rompue à tout moment et peut également donner lieu à des réparations des dommages causé à autrui et ce en cas de rupture abusive.
Ainsi les praticiens du droit parlent d’indemnisation pour cause abusive, cette action est soumise à une décision du tribunal compétent afin de trancher le litige, à cela la justice reconnait au plaignant la possibilité de récupérer les biens remis à son ancienne belle-famille faisant valoir les articles 198 et 199 du code civil nouveau Gabonais : « Les fiancés peuvent, en cas de rupture, réclamer les présents qu’ils se sont faits ou qu’ils ont donnés à leurs beaux-parents respectifs ; si ces présents n’existent plus en nature, ce sera leur valeur en argent qui sera donnée à la place.
Toutefois, il n’est pas prévu de restitution des présents « lorsque la rupture des fiançailles est causée par le décès du fiancé ou de la fiancée ou par une démence non occasionnée par l’usage de l’alcool ou des stupéfiants ».
Les cérémonies de fiançailles étant de plus en plus fastueuses, de nos jours au point de donner l’impression d’un mini mariage, les présentes dispositions devraient interpeller sinon mettre en gardes les compatriotes qui de nos jours semblent prendre la question des fiançailles à la légère, singulièrement la junte féminine.